Une augmentation des victimes du trafic de drogue selon le ministère de l’Intérieur
Dans un contexte de grave crise liée au trafic de drogue, des élus se mobilisent face à l’urgence de la situation. Menés par des figures politiques éminentes comme Martine Aubry, la maire de Lille, Christian Estrosi, maire de Nice, et Benoît Payan, maire de Marseille, ces élus revendiquent l’instauration d’un “plan national et européen” contre le trafic de drogue. Ce collectif d’élus composé d’une cinquantaine de membres, comptabilise déjà plus de 70 victimes liées au trafic de drogue depuis le début de 2023, résultats issus des recensements du Ministère de l’Intérieur.
Une tribune publiée en appel à une action nationale et européenne
Dans une tribune publiée le 21 septembre par Le Monde, ce groupe formé sous l’association France urbaine appelle à une action résolue. Leur analyse est claire – l’incidence du trafic de drogue n’est plus limitée aux grandes villes, faisant ainsi de cette problématique un enjeu national.
Cinq mesures pour contrer le trafic de stupéfiants
Le collectif propose une série de cinq mesures visant à atténuer ce fléau. Pour eux, il est nécessaire d’élaborer des plans d’actions nationaux et locaux plus concrets et plus efficaces, de mettre en place un véritable plan national et européen, et de généraliser les enquêtes sur le patrimoine pour s’attaquer directement aux finances des trafiquants. A ces mesures viennent s’ajouter une demande de renforcement du soutien aux collectivités et de généralisation des expérimentations.
Prévention, éducation et fermeté dans la lutte contre le trafic de drogue
Ils revendiquent également une sanctuarisation des moyens de justice en fonction de la pression démographique et du nombre de délits recensés pour chaque territoire. La volonté du collectif est d’initier une politique de santé publique pérenne qui permettrait de réduire la demande de drogues. “On ne doit pas choisir entre prévention, éducation et fermeté”, affirment-ils dans leur plaidoyer.
Le collectif se dit préoccupé par la lenteur des enquêtes, le manque de moyens et la sérieuse gravité de la situation actuelle. Toutefois, les élus saluent les efforts du gouvernement, notamment l’augmentation des budgets alloués à la sécurité intérieure et à la justice, jugée comme une avancée dans la bonne direction.