L’essor technologique et l’émergence des hologrammes dans les campagnes électorales

Avec l’arrivée de la présidentielle 2027, nous voyons une montée en puissance des hologrammes dans les campagnes électorales. Cette technologie, jadis confinée aux films de science-fiction, se démocratise à une vitesse fulgurante. En 2017, Jean-Luc Mélenchon avait déjà surpris en apparaissant simultanément dans plusieurs villes grâce à cette technique. Aujourd’hui, les avancées permettent des hologrammes encore plus réalistes et interactifs. Selon une étude de Market Research Future, le marché mondial des hologrammes 3D devrait atteindre 10 milliards de dollars d’ici 2027. Ce chiffre démontre bien l’engouement et l’investissement des partis politiques dans ces nouvelles méthodes.

Le métavers, nouveau terrain de jeu pour les candidats : avantages et défis

L’autre révolution technologique qui pourrait bouleverser la campagne électorale de 2027 est le métavers. Cet espace virtuel immersif permet aux utilisateurs de naviguer, d’interagir et de vivre des expériences sans quitter leur domicile. Pour les candidats et leurs équipes, le métavers offre plusieurs avantages :

• Accessibilité accrue : Les électeurs peuvent assister à des meetings politiques sans se déplacer.
• Interaction en temps réel : Les électeurs peuvent poser des questions et obtenir des réponses immédiates.
• Personnalisation du message : Les candidats peuvent ajuster leurs discours en fonction des retours en direct.

Cependant, cet outil n’est pas exempt de défis. Il existe des risques de cyberattaques ou de fuites de données personnelles. De plus, une fracture numérique persiste. Environ 15 % des Français, selon l’INSEE, n’ont toujours pas accès à Internet, ce qui pourrait les exclure de cette dimension virtuelle de la campagne.

Les implications éthiques et les risques de manipulation de l’opinion via ces nouvelles technologies

L’émergence des hologrammes et du métavers dans les campagnes électorales pose également des questions éthiques cruciales. Ces technologies peuvent être utilisées pour présenter une image idéalisée des candidats, plus éloignée de la réalité. Un hologramme ne fatigue jamais, ne bégaie pas et peut être reprogrammé pour paraître parfait. De même, dans le métavers, les avatars des candidats peuvent être modifiés pour correspondre exactement à ce que les électeurs veulent voir.

Les risques de manipulation de l’opinion sont donc réels. Des experts, comme Guillaume Rozier, fondateur de CovidTracker, soulignent que ces technologies peuvent facilement créer des “deepfakes” politiques. De plus, selon un rapport de l’Université de Stanford, 67 % des utilisateurs du métavers voient des contenus politiques ciblés, ce qui pourrait biaiser leur perception de la réalité.

En tant que rédacteurs et journalistes, nous recommandons une vigilance accrue de la part des électeurs. Une diversification des sources d’information et une vérification minutieuse des faits s’avèrent plus que jamais nécessaire. Les instances de régulation devront aussi se pencher sur ces problématiques pour encadrer l’utilisation de ces technologies et éviter tout débordement.

En définitive, les technologies holographiques et le métavers vont probablement jouer un rôle significatif dans la campagne présidentielle de 2027, apportant leur lot d’innovations, de facilités et de risques.